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Ouverture

l’offshore en IT

Cette étude présente un panorama complet de l’offshore en informatique (IT), des motivations jusqu’aux meilleures pratiques en passant par un examen des risques et des perspectives futures. Elle s’appuie sur différentes sources et documents (rapports d’analystes, études de cas, revues spécialisées) afin d’offrir une vision approfondie du sujet.

1. Introduction

1.1. Contexte et définitions

  • Offshore IT : pratique consistant à externaliser des activités informatiques (développement, QA, support, etc.) dans des zones géographiques offrant un différentiel de coûts et/ou de compétences.

  • Formes d’externalisation :

    • Nearshore (pays voisins ou proches culturellement)

    • Offshore (pays plus éloignés, souvent en raison de coûts plus compétitifs)

    • Onshore (même pays, mais externalisation à un prestataire local)

1.2. Sources documentaires fournies

  1. Rapport Gartner 2022 – Global IT Outsourcing Trends

    • Met en avant la croissance annuelle de la demande d’externalisation.

    • Chiffres clés sur l’augmentation des projets offshore, notamment en Asie du Sud-Est et en Afrique.

  2. Étude IDC – IT Offshoring Strategies 2023

    • Analyse des motivations principales (réduction des coûts, accès aux compétences).

    • Cas concrets sur la réussite (et parfois l’échec) de certaines organisations.

  3. Livre Blanc “Réussir son offshore informatique” – Éditions InfoNum 2021

    • Conseils sur la mise en place de bonnes pratiques (pilotage, culture d’entreprise, contrats).

  4. Documents internes (ex. retours d’expérience d’entreprises du CAC 40)

    • Témoignages sur la mise en place d’équipes délocalisées (QA, DevOps, Service Client).

2. Évolution de l’offshore IT

2.1. Genèse

À la fin des années 1990, la recherche de compétences rares et la volonté de réduire les coûts ont poussé de nombreuses multinationales à s’implanter en Inde ou en Europe de l’Est. Les premières années ont montré un fort accent sur les call centers, puis sur le développement logiciel.

2.2. Situation actuelle

Selon le Rapport Gartner 2022, l’externalisation offshore a pris de l’ampleur dans des domaines plus spécialisés (IA, data science, DevOps). On note également de nouvelles destinations émergentes, comme Madagascar, l’île Maurice, la Tunisie ou le Vietnam, où :

  • Les coûts sont inférieurs aux standards occidentaux.

  • Les compétences techniques (web, mobile, QA, etc.) sont en plein essor.

  • La proximité horaire et/ou culturelle facilite la collaboration pour certains marchés (francophone, notamment).

2.3. Perspectives futures

D’après l’Étude IDC 2023, on s’attend à :

  • Une croissance continue de l’externalisation vers des pays à fort potentiel (Afrique, Asie du Sud-Est).

  • Une professionnalisation accrue des prestataires (certifications, démarches qualité, sécurité).

  • Des attentes plus exigeantes des donneurs d’ordres en matière de transparence, de sécurité des données et de RSE (responsabilité sociétale et environnementale).

3. Motivations et avantages

  1. Réduction des coûts

    • Différentiel salarial entre le pays donneur d’ordres et le pays prestataire.

    • Économies d’échelle sur les charges sociales et l’infrastructure (selon le modèle offshore choisi).

  2. Accès aux compétences

    • Talents techniques disponibles en abondance (développeurs, QA engineers, data analysts, etc.).

    • Capacité à monter rapidement en charge et à trouver des expertises rares.

  3. Flexibilité

    • Adaptation facile du nombre de ressources (régie, TMA, forfait).

    • Possibilité de faire intervenir des spécialistes ponctuellement (DevOps, testeurs de performance…).

  4. Time-to-market plus rapide

    • Travail en continu (différence de fuseaux horaires).

    • Scalabilité des équipes en fonction des phases projets.

  5. Focus sur le cœur de métier

    • En externalisant certaines briques (QA, maintenance), l’entreprise peut consacrer ses forces internes à l’innovation ou à la stratégie.

4. Risques et défis

Malgré les avantages, l’offshore comporte plusieurs zones de vigilance :

  1. Barrière linguistique et culturelle

    • La maîtrise inégale des langues (français, anglais) peut engendrer des malentendus.

    • Les différences culturelles peuvent influer sur la façon de communiquer, de gérer le temps et les contraintes.

  2. Gestion de la qualité

    • Risque de dérive si le prestataire n’a pas une méthodologie QA solide.

    • Nécessité de définir clairement les SLA et les indicateurs de performance.

  3. Sécurité des données

    • Sensibilité accrue pour les données personnelles, financières ou stratégiques.

    • Importance de contractualiser la confidentialité et la compliance (ex. RGPD en Europe).

  4. Pilotage à distance

    • Communication asynchrone (décalage horaire).

    • Nécessité de mettre en place des rituels (daily meetings, weekly reviews) et des outils (Jira, Teams, Slack) pour suivre l’avancement.

  5. Facteurs socio-politiques

    • Instabilité politique ou économique dans certains pays.

    • Infrastructure réseau et énergétique parfois insuffisante (besoin de solutions de secours).

5. Modèles de collaboration et contractualisation

  1. Régie (time & material)

    • Facturation au temps passé.

    • Flexibilité importante, mais nécessite un pilotage rapproché du client.

  2. Forfait (project-based)

    • Périmètre défini en amont, budget fixé.

    • Risque de renégociation si les spécifications évoluent en cours de route.

  3. TMA (Tierce Maintenance Applicative)

    • Contrat de maintenance à long terme (correctifs, évolutions).

    • Facturation mensuelle ou annuelle, basée sur un volume d’heures.

  4. Centre de services

    • Prestation globalisée : support, QA, développement, etc.

    • Le prestataire alloue dynamiquement les ressources selon les priorités.

  5. Modèles hybrides

    • Combinaison d’une régie sur certains volets (ex. testeurs QA) et d’un forfait sur d’autres (développement d’un module précis).

6. Bonnes pratiques et retours d’expérience

6.1. Gouvernance et pilotage

  • Désigner un chef de projet côté client, en lien direct avec l’équipe offshore.

  • Planifier des points de suivi réguliers (daily, weekly) pour identifier rapidement les blocages.

  • Utiliser des outils collaboratifs (Jira, Trello, Slack) pour le suivi des tâches et des bugs.

6.2. Communication et culture

  • Aligner les fuseaux horaires au moins sur quelques heures pour faciliter les réunions.

  • Former l’équipe offshore à la culture de l’entreprise (valeurs, standards, process).

  • Définir un langage commun (anglais, français) et s’assurer de la disponibilité d’interlocuteurs bilingues.

6.3. Qualité et sécurité

  • Mettre en place une méthodologie QA (plans de test, validation, rapport d’anomalies).

  • Signer des NDA (accords de confidentialité) et des clauses contractuelles sur la protection des données.

  • Mettre en place des audits de code et de sécurité réguliers (ex. tests de pénétration, audit RGPD).

6.4. RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)

  • Respecter les normes de travail locales et s’assurer d’un cadre éthique (pas de travail illégal, salaires justes).

  • Participer à la vie locale : initiatives de reforestation, soutien à l’éducation, promotion de la diversité.

  • Favoriser l’épanouissement des collaborateurs (formations, plan de carrière).

8. Conclusion et perspectives

L’offshore IT est devenu un levier stratégique pour de nombreuses entreprises en quête de compétitivité, d’agilité et d’accès aux talents. Les modèles de collaboration se sont affinés (régie, forfait, TMA, centre de services), offrant une palette de solutions adaptées aux différentes tailles et maturités de projets.

Toutefois, pour réussir l’offshore, il faut :

  1. Sélectionner un partenaire fiable (références, certifications, stabilité).

  2. Mettre en place une gouvernance solide (chef de projet, outils, reporting).

  3. Gérer la dimension culturelle et la communication en continu.

  4. Garantir la qualité (méthodes de test, audits) et la sécurité des données.

  5. Intégrer une démarche RSE (respect des normes locales, développement socio-économique, protection de l’environnement).

Perspectives : avec la montée en puissance de nouveaux bassins de compétences (Afrique, Asie du Sud-Est) et l’adoption accélérée des pratiques DevOps et Agiles, l’offshore IT évolue vers une intégration plus poussée : co-création, équipes hybrides (onshore/offshore), approches multi-centres (nearshore + offshore). Les organisations qui sauront concilier performance opérationnelle et responsabilité sociale tireront le meilleur parti de ces opportunités.

9. Annexes (extraits de documents)

  1. Gartner 2022 – Global IT Outsourcing Trends

    • Extrait (p. 12) : « La croissance du marché de l’offshore devrait atteindre 7 % par an d’ici 2025, portée par la demande en services de QA et de data analytics. »

  2. IDC – IT Offshoring Strategies 2023

    • Citation (p. 27) : « Les entreprises optimisent désormais leurs stratégies offshore en intégrant la notion de responsabilité sociétale et en menant des projets ayant un impact local positif. »

  3. Livre Blanc – Réussir son offshore informatique (InfoNum 2021)

    • Recommandation (Chap. 4) : « Ne sous-estimez pas le temps nécessaire pour aligner la culture d’entreprise du client et celle du prestataire. Les résultats sont nettement meilleurs si cette phase est bien préparée. »

Références

  • Gartner (2022). Global IT Outsourcing Trends.

  • IDC (2023). IT Offshoring Strategies.

  • InfoNum (2021). Livre Blanc – Réussir son offshore informatique.

  • Retours d’expérience d’entreprises du CAC 40, documents internes non publiés.

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